Il existe aujourd'hui différents modèles de prise en charge développementale psycho-éducative. Le principe de base est d'offrir à l'enfant un programme d’intervention précoce qui puisse limiter l’impact d’un dysfonctionnement du système neuro-cognitif sur le développement de ce dernier. Il s’agit de le soutenir dans l’acquisition des compétences socio-adaptatives et fonctionnelles, dans les apprentissages, ainsi que dans l'intégration sociale tout au long de sa vie.

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​En France, le Gouvernement a engagé depuis 2008 un plan triennal en faveur de l’introduction de méthodes innovantes d’accompagnement des personnes autistes. La HAS a publié en mars 2012 des recommandations officielles de bonnes pratiques de prise en charge dans le cadre du plan Autisme en cours. 

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​Parmi les nombreuses méthodes d’intervention existantes je présente, trois d’entre elles auxquelles j'ai été formée ou sensibilisée :

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• La méthode de développement par l’imitation

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La méthode de l'imitation a été mis en place par le Pr. Jacqueline Nadel, directrice de recherche CNRS au Centre Emotion à l’hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris et directrice des programmes pédagogiques du Centre Tedybear pour enfants avec autisme. Elle développe depuis la fin des années 80 cette méthode et a mis en place un dispositif qui permet de travailler deux piliers développementaux de l’adaptation chez les enfants avec autisme : L’apprentissage de nouvelles actions et la communication.

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Ce dispositif permet de façonner et d’enrichir les répertoires de mouvements et d’actions d’un individu. Basée sur un mécanisme neuro-cognitif « le couplage entre la perception et l’action », l'imitation permet de travailler les représentations motrices et les relations objet/action. Elle aide l’individu à comprendre son rapport au monde physique, à distinguer ce qu’il fait de ce qu’il voit faire, et à apprendre de nouvelles actions avec les objets.

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Par ailleurs, l’imitation, plus spécifiquement l'imitation spontanée, permet de stimuler le développement des fonctions de communication lorsqu'elle s’applique aux actions, aux gestes, aux postures et aux attitudes d’un autre individu. En effet, l’imitation joue un rôle crucial dans le développement des interactions sociales et de la communication. Il s’agit d’un moyen de communication non verbale qui précède le langage et que tous les enfants utilisent avant l’apparition du langage verbal. Les enfants rentrent en communication en s’imitant mutuellement et en alternant les rôles. Cette dernière constitue un moyen efficace qui permet à un enfant d’inviter son partenaire à l’imiter et à échanger les rôles. L’enfant doit non seulement prendre l’initiative de l’interaction, mais aussi s’ajuster à la demande de l’autre et accepter qu’il ait des désirs et des ambitions différents des siens (Nadel, 2011).

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Lors que cette méthode s’applique à l’autisme, elle vise à enrichir le répertoire moteur de l’enfant et à communiquer avec l’autre de la façon la plus simple qui soit. Ainsi, elle aide l’enfant à distinguer ses propres actions de celles des autres et, par conséquent, améliorer leurs interactions sociales. Elle permet de travailler le format de communication ainsi que ses trois composantes principales : la synchronie, le tour de parole et le partage de thème. Ainsi cette méthode fournit un moyen efficace d’apprentissage de la communication sociale, en leurs permettant d’amorcer et d’augmenter les initiatives sociale, ainsi que de multiplier les occasions d’interaction avec l’entourage.

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Pour en savoir plus sur cette méthode je recommande vivement l’ouvrage « Imiter pour grandir (2e édition) : Développement du bébé et de l’enfant avec autisme » du professeur Jacqueline Nadel, plublié en 2016 chez Dunod.

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• Le programme TEACCH

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​Le programme TEACCH, développé par Schopler en 1966, est un programme de traitement et d'éducation pour les enfants de tous les âges, atteints d'autisme et de troubles apparentés au développement. L'orientation générale du programme est le développement de l'autonomie de la personne autiste dans son milieu familial et scolaire. Le programme est basé sur la mise en œuvre d’activités structurées dans le temps et dans l’espace, avec l’utilisation de supports visuels représentant les lieux, les activités et les personnes. Selon Schopler, un aspect important de l'enseignement structuré réside dans l'adoption d'une routine de travail basée sur deux principes : 1) l'environnement physique de travail doit être confortable et dépourvu de distractions et 2) le moment de la journée où l'enfant apprend une activité doit être stable. Cet environnement vise à faciliter les apprentissages et la communication par l’utilisation du canal visuel, privilégié chez les sujets autistes (emplois du temps visuels, utilisation de pictogrammes).

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• La méthode ABA ou programme DTT

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​L’ABA est l’application des principes de la science du comportement à l’enseignement des enfants atteints d’autisme. Celles-ci indiquent que n’importe quel événement qui se produit juste après un comportement et qui augmente la probabilité de répétition de celui-ci dans le futur est un renforçateur de ce comportement. Ainsi, la méthode ABA consiste à analyser les comportements pour comprendre les lois par lesquelles l’environnement les influence, puis à développer des stratégies pour les changer. Lorsque cette méthode est appliquée aux personnes atteintes d’autisme, elle se fonde sur la réduction des comportements inappropriés, l’augmentation de la communication, des apprentissages et de comportements sociaux appropriés. Le programme DTT (Discreat Trial Teaching), développée par Lovaas en 1967, est une prise en charge éducative intensive (plus de 40 heures par semaine) basée sur le principe d’apprentissage opérant avec renforcement positif. L’enseignement donné à table et généralisé dans différents environnements, par différentes personnes. L’environnement naturel est exploité comme des pauses entre deux séances. Les demandes sont considérées comme faisant partie du langage évolué et l’enseignement du langage débute avec le développement des compétences d’imitation verbale. 

 

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